En octobre dernier, en pleine affaire Weinstein, elle accusait un député LREM de harcèlement et agression sexuels… Aujourd’hui, elle est finalement soupçonnée d’avoir tout inventé et passe devant la justice ce lundi.
Elle avait accusé le député La République en Marche (LREM) Christophe Arend de harcèlement et agression sexuels en octobre dernier, deux semaines après la révélation de l’affaire Weinstein. Finalement le parquet avait classé sa plainte sans suite et c’est elle qui va être jugée. Justine F. l’ancienne attachée parlementaire LREM de Forbach en Moselle est accusée de dénonciation calomnieuse. C’est ce lundi qu’on connaîtra la date de son procès à Sarguemines.
Selon les informations de RMC, l’enquête montre que l’accusation d’agression sexuelle dont cette jeune fille dit avoir été victime ne tient pas. Justine est décrite par les témoins interrogés de façon “quasi unanime” comme “une femme de caractère”, “séductrice” et “manipulatrice”. “Elle est dévorée par ses ambitions mais frustrée par sa situation professionnelle”, affirme même la suppléante du député. Christophe Arend était même “sous son emprise”, selon elle.
“Séductrice et manipulatrice”
La jeune femme semble être à l’initiative de nombreuses allusions sexuelles, souvent sur le ton de l’humour. Elle parle de “boules de geisha”, propose au député de la rejoindre dans les toilettes du TGV, pour ne pas citer les messages les plus crus. Une attitude qui “ne reflète pas le comportement d’une femme harcelée ou agressée”, affirme Bertrand Cohen-Sabban, l’avocat du député.
Le soir de l’élection Christophe Arend en Moselle, les blagues grivoises se seraient transformées en déclaration sentimentale. Devant témoins, Justine F. se jette au cou du député et l’enlace avec ses jambes autour de sa taille. L’élu affirme qu’elle lui a alors dit être “amoureuse” de lui. “C’est de l’encordage pour l’Everest”, écrit-elle plus tard dans un message.
Déception professionnelle et financière
Si l’expertise psychiatrique de la jeune fille conclue à des “symptômes évocateurs d’abus sexuels”, rien dans le dossier ne révèle des faits de harcèlement ou un quelconque malaise de la jeune fille. 29 personnes ont été entendues dans cette affaire, un seul membre de l’équipe de campagne a accusé le député d’avoir eu un comportement de harceleur. Un témoignage dont la “fiabilité pose question” selon le rapport de police. Cet homme avait notamment menacé de “salir” Christophe Arend s’il n’obtenait pas un poste à temps complet. Une déception professionnelle et financière partagée par Justine F. qui n’a pas obtenu les salaires ni le poste qu’elle convoitait.
“Le vrai problème de ce mensonge, c’est pour les vraies victimes d’harcèlement et d’agression sexuelle” affirme Bertrand Cohen-Sabban. “On ne peut pas laisser cet infime pourcentage d’affabulatrices faire de l’ombre à celles qui sont vraiment victimes”. Si elle est reconnue coupable de dénonciation calomnieuse, Justine F. risque 5 ans de prison et 45.000 euros d’amende. Son procès devrait se tenir d’ici le printemps.