L’avocat du député LREM Christophe Arend, qui était accusé d’harcèlement sexuel, raconte sur Europe 1 comment la « plaignante » était en réalité « une affabulatrice ».
INTERVIEW
Le député LREM de Moselle Christophe Arend, accusé d’harcèlement sexuel par une ancienne attachée parlementaire, a vu sa plainte classée sans suite mercredi par le parquet de Sarreguemines. « Le procureur a estimé que la personnalité (de la plaignante, ndlr) est pour le moins contradictoire et ambiguë », a expliqué jeudi sur Europe 1 l’avocat du parlementaire Me Bertrand Cohen-Sabban.
« Elle draguait monsieur Arend ».
L’avocat de Christophe Arend affirme que c’est l’ancienne attachée parlementaire qui envoyait des SMS ambigus au député : « Elle draguait monsieur Arend, mais pas que lui. Après est-ce qu’elle le draguait réellement ou elle jouait ? Je ne peux pas l’affirmer, mais elle a envoyé des messages à caractère pornographique à monsieur Arend et à d’autres personnes, de façon totalement assumée. » Et Bertrand Cohen-Sabban de détailler : « elle l’appelle ‘mon fou’, elle lui fait des propositions indirectes (…) elle dit de lui qu’il la comble, c’est elle qui le dit ! »
Tout ceci a été inventé
Présomption d’innocence.
D’après sa plainte, l’ex-collaboratrice affirmait que Christophe Arend était très tactile avec elle, qu’il lui disait qu’elle avait de belles fesses, et qu’il avait même dégrafé son soutien-gorge. « Tout ceci a été inventé, c’était faux », martèle l’avocat, assurant que « la précision peut aussi être la marque de fabrique des affabulateurs ». Bertrand Cohen-Sabban rappelle que la présomption d’innocence doit toujours prévaloir, en dépit de la gravité des faits qui sont reprochés : « Quand l’affaire sort (fin octobre), tout le monde détruit (le député). Il passe d’une seconde à l’autre pour un salaud (…) Mais tant que les affabulations ne sont pas prouvées, on reste innocent. »
Les « vraies victimes traînées dans la boue ».
Alors que l’affaire Weinstein a poussé les femmes victimes d’agressions sexuelles à parler, Me Bertrand Cohen-Sabban condamne l’attitude de cette ex-attachée parlementaire. « A l’heure où les femmes osent parler, elle a osé mentir et c’est scandaleux », déplore l’avocat, estimant que les « vraies victimes » d’harcèlement sexuel sont aujourd’hui « traînées dans la boue par cette affabulatrice ».